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L'adoucisseur d'eau

Une eau douce est une eau qui contient peu de calcium et de magnésium.

C’est une eau douce au touché, non agressive vis à vis de la peau ; Sa faible teneur en calcium permet au savon de mousser davantage. Elle ne laisse pas de traces sur les surfaces. Elle rend le linge plus doux.

Ces propriétés en font une « eau de confort ». Elle permet également de protéger les installations et les appareils installés contre les dépôts calcaires.

Elle assure donc la durabilité de la chaudière et lui conserve son rendement énergétique comme à l’état neuf.

Le principe de l’adoucissement :

Les ions calcium (Ca++) et magnésium (Mg++) sont fixés sur une résine dite « échangeuse d’ions » qui en contrepartie d’un ion calcium fixé va libérer 2 ions sodium (Na+).
Quand toutes les billes de résine sont saturées en calcium et magnésium il faut alors régénérer ces billes, ce qui se fait par l’échange contraire :

on fait passer du sodium (saumure=eau +sel à saturation) sur les billes, et le calcium et le magnésium sont échangés par du sodium.

Teneur en sodium :

L’adoucisseur, par l’effet des billes de résine, abaisse le taux de calcium et de magnésium et par conséquent la dureté de l’eau exprimée en degrés français (°f).

Par échange ionique, il génère du sodium (Na+) dans l’eau à raison de 4,6 mg de sodium par degré français abaissé.
En France, la norme de potabilité autorise 200 mg de sodium pour un litre d’eau.
Certaines personnes soumises à des régimes hyposodés (sans sel) doivent se renseigner auprès de leur médecin pour savoir si elles peuvent consommer ou non de l’eau adoucie.

Le « mixing » de l’eau adoucie :

Lors de l’installation et de la mise en service de l’adoucisseur l’eau douce sortant présentera une dureté de l’eau proche de 0°f. Une telle eau est agressive vis-à-vis de l’installation car elle ne contient plus assez de calcium pour neutraliser les effets nocifs du gaz carbonique (CO2) . Il se forme de l’acide carbonique.
Pour éviter cela, grâce à des analyses d’eau, il faut mixer de l’eau dure non traitée avec cette eau douce. Ce réglage doit être fait par un professionnel, et régulièrement car les caractéristiques de l’eau varient dans le temps.

L’adoucissement de l’eau par résine échangeuse d’ions procure une eau de confort et protège les installations et appareils.
L’eau traitée est potable mais plus riche en sodium.
Le réglage de la dureté en sortie doit être réalisé régulièrement car les caractéristiques de l’eau varient dans le temps (selon l’abondance des pluies et selon le captage souterrain utilisé par le distributeur d’eau.)

Questions fréquemment posées :

On dit qu’il faut changer les billes de résine d’un adoucisseur d’eau après 10 ans, est-ce vrai, et si oui pourquoi ?

Oui, les billes de résine sont amenées à frotter les unes contre les autres lors des soutirages d’eau, et en particulier lors des régénérations.

Elles vont donc s’user mécaniquement, et leur diamètre va donc diminuer avec les années. Or le principe d’échange ionique (captation des ions calcium sur ces billes et libération des ions sodium) se produit sur la surface de la sphère de chacune des billes ; c’est ainsi que si le diamètre des billes diminue, l’échange ionique sera moindre car la surface de chaque bille diminuera. La capacité de l’adoucisseur à retenir le calcium sera donc moindre avec le temps.

Si l’adoucisseur donnait 3000 litres d’eau douce entre chaque régénération, il pourra après 10 ans ne plus en donner que 1500 ! On peut alors recharger (ou remplacer la résine ; c’est une opération classique et peu coûteuse à faire par un professionnel.

Un préfiltre est-il nécessaire devant un adoucisseur d’eau ?

Non car la bouteille de résine est remplie de petites billes de très petite taille, qui se comportent comme un filtre à sable, et assurent déjà une préfiltration très fine de l’ordre de 50 microns.

De plus, cette filtration réalisée par ces billes est autonettoyante car les résines sont lavées automatiquement à chaque régénération automatique. Par contre le filtre est indispensable si l’on est sur des eaux plus chargées comme celles d’un puits ou d’un forage.

Comment expliquer que l’on ait des dépôts de tartre par exemple sur les cuvettes de WC alors que c’est de l’eau froide ?

La dureté de l’eau (TH ou titre hydrotimétrique exprimé en °F) permet d’estimer si une eau entartrera ou pas; cependant si l’on veut être plus fin dans cette estimation, il faut tenir compte également d’un paramètre fondamental qui est la teneur en gaz carbonique total dans cette eau. Selon les teneurs en calcium et en gaz carbonique, on aura soit une eau en équilibre calco-carbonique (pas d’entartrage ni de corrosion-cas très rare !), soit une eau entartrante (excès de Calcium par rapport au gaz carbonique), soit une eau agressive (excès de gaz carbonique par rapport au calcium). Voir les études de LEGRAND et POIRIER sur ce sujet.

Le cas d’une eau de réservoir d’un WC est celui où l’eau a perdu son gaz carbonique à cause du passage de la pression de cette eau de la pression du réseau (3 bars par exemple) à une pression atmosphérique. Il y a donc excès de calcium par rapport au gaz carbonique, donc entartrage, et ce même à froid !

Pourquoi un adoucisseur d’eau à sel peut-il s’infecter ?

Les billes de résines agissent comme un filtre à sable, et retiennent les matières organiques de l’eau. Avec le temps, celles-ci se colleront aux parois de la bouteille, et favoriseront le développement bactérien car c’est leur nourriture.

Un désinfection régulière au Péroxyde d’hydrogène (eau oxygénée) permettra la non-prolifération bactérienne, et évitera les mauvais goûts ou mauvaises odeurs à l’eau issus de cette vie bactérienne. Ne jamais utiliser de Javel néfaste aux billes de résine.

Quelles sont les législations qui s’appliquent à un adoucisseur d’eau à sel ?

Il y en a 4 :

  • La résine doit être agréée par le Ministère de la santé en France.
  • Les matières organiques utilisées dans l’adoucisseur (plastiques, joints…), et en contact avec l’eau doivent avoir obtenu leur ACS (Attestation de Conformité Sanitaire) délivrée par un
  • laboratoire agréé par le Ministère de la Santé.
  • L’installation doit être équipée en aval de l’adoucisseur d’un clapet de non-retour NF.
  • En habitat collectif, l’eau froide ne peut-être adoucie.

Citons un cinquième point, qui bien que non obligatoire en habitat individuel devrait être en tête de chaque possesseur d’un adoucisseur : sa désinfection régulière et la vérification régulière de la dureté résiduelle !

L’eau adoucie est-elle potable ?

Oui l’eau douce produite par un adoucisseur d’eau à sel est potable. La résine échangeuse d’ions utilisée est obligatoirement agréée par le Ministère de la Santé, les matériaux en contact avec l’eau sont obligatoirement « ACS » (Attestation de Conformité Sanitaire).Le revendeur doit fournir les certificats à jour. Par contre, un non entretien de l’adoucisseur peut entrainer une prolifération bactérienne dans la résine (donnant par exemple un mauvais goût à l’eau), ce qui donnerait une eau non potable. Une désinfection chimique serait alors nécessaire.

Comment choisir un adoucisseur d’eau devant la diversité de l’offre ?

D’abord, tous les adoucisseurs fonctionnent de la même façon en utilisant la résine échangeuse d’ions. Ensuite, le volume de résine utilisé conditionne la capacité de l’adoucisseur à produire une certaine quantité d’eau douce entre chaque régénération. Pour des raisons d’économie d’eau et de sel, il est bien de choisir un adoucisseur avec suffisamment de volume de résine pour effectuer une régénération tous les 10 jours environ. Eviter les appareils à « régénération chronométrique » qui régénèrent non pas en fonction du volume d’eau consommé, mais du temps. Choisir la « régénération volumétrique ». La quantité s’eau douce disponible entre 2 régénérations se calcule par la formule : L= (5000 x V litres de résine) / (H dureté d’entrée – h dureté résiduelle) ; on laissera une dureté résiduelle de l’ordre de 10°f pour éviter les risques d’avoir une eau corrosive qui pourrait attaquer les parties métalliques de l’installation.

Quelle différence entre adoucisseur d’eau à régénération « volumétrique mécanique » et volumétrique électronique » ?

Les 2 types déclenchent une régénération en fonction du volume d’eau consommé par l’utilisateur. Le « mécanique » compte l’eau grâce à des roues (comme un compteur d’eau de maison) ; « l’électronique » compte l’eau grâce à une turbine qui tourne avec l’eau consommée et qui envoie des impulsions à une électronique de comptage.

Peut-on faire l’entretien obligatoire de son adoucisseur par soi-même ?

Oui, c’est assez facile, au moins pour la désinfection régulière et pour l’ajustement de la dureté résiduelle selon les variations de la dureté d’entrée. Il faut acheter le mesureur de TH (environ 16 euros TTC) et le désinfectant de résines (environ 13 euros)

Quelle est la durée de vie d’un adoucisseur et en particulier de la résine ?

Généralement 12 ans ; les billes de résine qui frottent les unes sur les autres finissent par s’user, c’est à dire que leur diamètre diminue, et que la surface active de la sphère diminue, donc la capacité à retenir le calcium diminue. On peut alors procéder au remplacement de la résine par une résine neuve, si le reste de l’adoucisseur a été maintenu en bon état .

Qu’est-ce que la « croûte de sel » , et est-elle nuisible au bon fonctionnement de l’adoucisseur d’eau?

La croûte de sel est cette couche de sel très dure qui se forme au fond du bac à sel, et qui est dû à la pression reçue par la couche de sel au fond du bac à sel par le poids du sel situé au-dessus. Cette couche très dure ne se dissous plus et ce sont les galets situés au-dessus qui se dissoudront pour faire la saumure. Cette couche peut gêner l’aspiration de la saumure par la crépine d’aspiration, surtout si le bac à sel n’est pas équipé d’un puits à saumure, ou d’un plancher à saumure. Ceci peut alors gêner la régénération, et la résine peut alors perdre de sa capacité de production d’eau douce par régénération incomplète. Pour éviter cela :
Prendre un adoucisseur équipé d’un puits à saumure,
Ne pas remplir le bac à sel de trop de sel, préférer en remettre un peu régulièrement,
Casser la croûte de sel régulièrement à l’aide d’une tige rigide, si elle se fait.
Utiliser un sel marqué « NF » qui se dissous mieux que le non « NF »

J’ai lu qu’il existait 2 modes de régénération de la résine : Co-Courant et contre-courant. Que signifie cela et y en a-t-il un mode de régénération plus efficace ?

Oui il y a 2 modes de régénération:

Co-Courant (Down Flow -DF) : l'eau et la saumure passent dans le même sens de bas en haut de la bouteille
Contre-Courant (Up Flow-UF) : L'eau passe du haut vers le bas de la bouteille, et la saumure du bas vers le haut de la bouteille.
Pour de petites bouteilles de résine, l'efficacité est quasi-identique (pour ne pas dire identique); pour de grosses bouteilles, à partir de 30 Litres de résine et plus, le contre- courant permet de mieux régénérer la résine qui est située en bas de la bouteille et de consommer un peu moins de sel.

Par exemple: FLECK 5600 Volumétrique mécanique fait seulement Co-Courant FLECK 5600 SXT Volumétrique électronique peut se programmer en DF ou UF au choix

Est-il possible de faire une régénération forcée sur la tête FLECK 5600 Volumétrique mécanique, comme cela est faisable sur une version électronique ?

Oui on fait très aisément un forçage de régénération sur le modèle mécanique en tournant légèrement la roue de cycle, et l'appareil comprend grâce à un switch que vous voulez faire immédiatement une régénération forcée.

Pourquoi le modèle d’adoucisseur DELTA est-il plus économe en eau et en sel lors de la régénération ?

Effectivement, l’adoucisseur d’eau DELTA est plus économe en eau et en sel lors de la régénération car sur cet appareil (gain supérieur à 50%) :
La bouteille est munie d’un diffuseur permettant à la saumure de régénération de se répartir uniformément dans toute la section de la colonne de résine, et ainsi d’être en contact intime avec toutes les billes de résine et donc de permettre l’échange ionique quasi-instantané.
De même le diffuseur permet à l’eau de rinçage de « balayer » instantanément tout le volume de la bouteille, évacuant ainsi très rapidement la saumure excédentaire.
Rappel : dans un adoucisseur classique, la bouteille de résine n’a pas de diffuseurs comparables à ceux du DELTA , n’est pas pleine, et laisse un volume libre pour le dé-tassage de la résine avant les opérations de régénération (saumurage et rinçage). Il faut donc de l’eau pour dé-tasser la résine, plus de saumure pour bien être en contact avec toutes les billes de résine, plus d’eau pour bien rincer la bouteille de résine de sa saumure excédentaire.